Comment faire preuve de courage managérial

Faire preuve de courage managérial vous inspire ? Découvrez l’art d’y arriver!

Développement
Leadership

Catherine Dulude

Experte-conseil en gestion et épanouissement professionnel

lundi, janvier 12, 2015

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Pour un gestionnaire, faire preuve de courage managérial, c’est faire face aux problèmes, savoir bien s’entourer, prendre les décisions difficiles et être responsable de ses décisions.

Certaines compétences résument bien l’essence du courage managérial :

  • Savoir commander
  • Être responsable
  • Savoir bien s’entourer
  • Faire preuve de vulnérabilité
  • Être autonome
  • Faire face à la réalité

Possédez-vous ces compétences? Voici comment elles se retrouvent dans le courage managérial!

Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre

– Nelson Mandela

Le courage managérial, c’est de savoir commander

Être leader nécessite de garder l’œil sur le but à atteindre, de donner une direction, de trancher, de faire front aux obstacles, de gérer ses émotions, d’être un modèle pour les autres, de prendre position fermement (bien souvent à contre-courant) et de gagner la confiance des autres.

Il n’y a rien de plus dommageable pour une équipe qu’un capitaine sans direction claire, qui ne tranche pas ou qui refuse de regarder la réalité en face, qui ne fait pas face à la critique avec courage ou qui refuse de prendre la responsabilité de ses actes. C’est contre-productif et ne favorise aucunement la mobilisation des employés.

Le courage managérial, c’est d’être autonome et responsable

Faire preuve d’autonomie, c’est ne pas avoir peur de prendre ses responsabilités, d’être capable d’adopter des positions fermes même si on est seul, de parler envers et contre tous si nécessaire et d’en assumer les conséquences. Cela nécessite une introspection et une grande confiance en soi. Disons la vérité: être un bon leader leader implique souvent de faire face aux difficultés seul et ce n’est pas donné à tous!

On a souvent dit que le gestionnaire est seul au sommet ou devant l’adversité. Effectivement! De par sa nature plus visible et son rôle décisionnel, le gestionnaire est plus susceptible d’être critiqué quand ça va mal. Il est plus risqué de mener que de suivre et pour ce, il faut apprendre à faire face à la critique avec courage mais surtout  d’apprendre à assumer sa propre responsabilité pour les erreurs commises.

Avoir le courage de diriger ne veut pas dire avoir toujours raison! Les erreurs permettent d’apprendre et d’avancer et l’important est de les assumer sans reporter la faute sur des causes externes ou sur autrui. Pourquoi? Tout simplement parce que pour avancer dans la bonne direction, il est impératif de regarder les choses en face afin de pouvoir en tirer des apprentissages justes et de trouver des solutions appropriées.

Combien de fois entendons-nous : je n’ai pas réussi parce que j’ai été mal conseillé, parce que mon équipe refuse de me suivre, parce que la conjoncture économique n’est pas profitable, parce que je n’ai pas les bons éléments pour réussir, etc.

Oui, il a y a bien évidement des facteurs qui rendent les choses plus difficiles ! Ainsi va la vie et c’est pourquoi il n’est pas donné à tous d’être leader et de faire preuve de courage managérial.

Un véritable leader doit avoir le courage d’assumer que, puisque le pouvoir lui incombe, il doit être responsable de ses décisions, bonnes ou mauvaise, et de leurs conséquences. Il est facile de se mériter les éloges d’une réussite mais, le véritable courage managérial, c’est avant tout d’être responsable lorsque les résultats sont moins glorieux et d’en tirer les apprentissages qui s’imposent afin de grandir et d’avancer.

Le courage managérial, c’est savoir gérer dans la tempête

La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverse et de défis

– Martin Luther King

Dans la tempête, les véritables leaders semblent calmes et en contrôle et ce, même si à l’intérieur, ils se sentent souvent vulnérables et inadéquats. La peur est humaine! Il faut juste apprendre à la contrôler et la canaliser en actions constructives.

Dans la tempête, il est d’autant plus essentiel pour une gestionnaire d’avoir la confiance de ses troupes. Pour ce, le gestionnaire se doit, davantage qu’en période d’accalmie, d’être visibles et présents. Ce n’est pas le moment de se faire discret bien que le réflexe premier soit souvent de vouloir s’éclipser!

Il faut gérer par l’exemple, se retrousser les manches, aller vers les autres, poser des questions et surtout prendre le temps d’écouter. Pour cela, il suffit d’apprendre à se connaitre, et spécialement, d’apprendre à connaître les gens qui nous entourent.

Dans la tempête, les mots, les actions et les comportements du capitaine de navire sont sous la loupe. La crédibilité et la confiance qui leur sont témoignées sont, plus que jamais, remises en question. Dans la tempête, il faut être particulièrement attentif aux interprétations faites par les employés des actes et paroles des gestionnaires parce que les gens entendent et regardent avec des yeux et des oreilles différents.

Le courage managérial, c’est de faire face à la vérité

Avoir du courage managérial, c’est de dire ce qui doit être dit, les vraies choses, mais ça ne s’arrête pas là! Il faut également savoir dire ces choses au bon moment, à la bonne personne et de la bonne manière. En apparence simple mais ô combien difficile!

Vous les connaissez probablement ces gestionnaires qui expriment leurs insatisfactions à tous sauf à la personne concernée ? Dans ce contexte, il y a peu de chance d’atteindre une solution optimale.

Ceux qui adressent les choses mais au pire moment possible?

Et que dire de ceux qui manquent de tact lorsque vient le moment de dire les vraies choses ! Il est essentiel de dire les vraies choses, mais il est tout autant important de le faire de la manière la plus constructive possible puisque l’objectif est de bâtir et non de démolir.

Le courage managérial, c’est aussi de s’assurer de regarder la réalité en face, de la partager et d’y faire face AVEC son équipe. Toute vérité n’est pas nécessairement bonne à partager et vouloir cacher les problèmes est humain. Néanmoins, lorsque l’atteinte des objectifs est tributaire d’un travail d’équipe, il est futile de camoufler la réalité puisqu’en résultante, les employés travailleront dans la mauvaise direction et les efforts seront vains.

Quelle perte de temps et surtout quelle perte de crédibilité ! Les employés ressentent souvent ce qui n’est pas verbalisé ce qui risque fort de fragiliser la crédibilité et la confiance envers leur capitaine ce qui n’a rien de mobilisant.

Refuser de regarder la réalité en face avec son équipe est contre-productif puisqu’ainsi, on avance dans la mauvaise direction et au risque de prendre de mauvaises décisions.

Le courage managérial, c’est avoir le courage de s’appuyer sur les autres

Les grandes choses naissent d’un travail d’équipe et personne ne peut prétendre pouvoir y arriver seul.

Cela nécessite du courage de s’appuyer sur les autres, de miser sur leurs forces et de vouloir les faire grandir. Reste à savoir miser sur les bons employés et assurer une planification optimale de la relève!

Néanmoins, pour certains, agir ainsi est au risque de devoir partager la gloire. Le courage managérial, c’est d’encourager le dépassement et le succès de ses employés, condition essentielle à la mobilisation et au dépassement de soi. Personne ne veut donner le meilleur de lui-même sans en retirer quelque chose au final. Soyons logiques!

Le courage managérial, c’est d’être ouvert à la diversité

Pour faire preuve de courage managérial, il faut également avoir le courage de s’ouvrir à la diversité, de s’entourer de gens différents et complémentaires mais égalementde gens meilleurs que soi.

L‘humain étant ce qu’il est, le réflexe naturel est souvent de vouloir s’entourer de personnes qui nous ressemblent, parce que la différence bouscule et effraie, de vouloir s’entourer de personnes qui ne risquent pas de nous faire de l’ombre.

Pourtant, le succès en équipe nécessite de laisser briller les autres. C’est une grave erreur que d’agir ainsi et bien que l’ego soit ainsi protégé, le risque est de nuire à la réalisation de grandes choses.

En tant que leader, il faut souvent accepter que les autres puissent avoir de meilleures idées que soi. Il faut aussi espérer qu’ils auront le courage de les exprimer et de les défendre et, pour ce, il est nécessaire de créer une espace propice au partage et d’encourager les initiatives faites en ce sens.

En tant que leader, il faut donc avoir le courage d’accepter de se remettre en question face aux idées des autres et de rester ouvert à la diversité ce qui constitue une magnifique opportunité de grandir. Pour y arriver, la confiance, l’humilité et la vulnérabilité sont de mise.

La vulnérabilité a le goût de la vérité et l’odeur du courage. Nous sommes tous inspirés par des personnes authentiques, ayant le courage d’admettre leur vulnérabilité, de demander de l’aide, de dire les vraies choses, d’aborder les problèmes de front, de miser sur les forces de tous et de chacun, de mobiliser les autres à s’impliquer sans craindre d’avoir tort ni de faire des erreurs. Vous voulez connaître qui de vos gestionnaires font preuve de courage managérial ? Ça commence ici !

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